Le meilleur upgrade pour votre PC ? un SSD !

Si vous ne deviez offrir qu’un seul upgrade à votre PC, ce serait à coup sûr le SSD (de l’anglais solid-state drive). Peu importe l’âge de votre machine, peu importe l’usage que vous en avez.

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Remplacer un disque dur à plateaux par un bloc de mémoire flash transfigurera votre machine. Réactivité, vivacité, rapidité des transferts… vous serez séduit.

Sans oublier qu’un SSD est silencieux et qu’il ne chauffe pas.

Attention toutefois, le SSD est difficile à envisager seul dans un PC et on veillera donc à panacher efficacement SSD et HDD dans un même PC afin d’avoir à la fois les avantages de la vivacité de la mémoire flash et la générosité du stockage mécanique. L’effort financier est donc à considérer.

Les SSD ont commencé à envahir les PC grand public autour des années 2010. La technologie elle-même est assez ancienne, et on retrouve les premières occurrences de mémoire flash autour des années 1970, c’est-à-dire à la préhistoire de l’informatique.

Le problème pendant longtemps aura été triple : la capacité, la consommation électrique et le prix.

Dans les années 80, les mémoires flash avaient surtout pour but de remplacer les supports magnétiques, comme les disquettes et Intel, déjà sur le coup à l’époque, proposait des prototypes de « bubble memory » de 1 Mo.

Quant au prix, dire qu’il s’est effondré à grande vitesse est encore assez loin de la réalité si on considère par exemple que des modèles de 1 To existant en 2003 comme le TeraRAM de Texas Memory System se vendaient 2 millions de dollars… On trouve aujourd’hui des SSD de même capacité à partir de 150 euros

La latence est inexistante sur SSD

Le SSD cumule plusieurs avantages décisifs. Le plus déterminant dans le choix d’un SSD étant sans doute le temps de réponse.

Sur un disque dur, une partie mécanique implique une certaine latence entre le moment où on décide de chercher une information, et le moment où elle est effectivement accessible.

Sur les fiches techniques, vous avez en général les mentions « average latency » et « seek time ». Le seek time correspond au temps moyen que prend la tête de lecture pour se positionner sur la bonne piste. La latence moyenne est le temps moyen qu’il lui faut pour trouver l’information sur la piste. Le total des deux forme le temps de réponse.

Pour un modèle 7200 tours/minute standard, on a souvent des latences de l’ordre de 4 ms et des « seek times » avoisinant la douzaine de millisecondes en lecture et/ou en écriture.

Et lorsque le disque dur doit sortir de veille, la perception de la latence devient sensible… et pénible.

Plus rapide en débits, plus encore en IOPS

Les SSD en revanche n’ont pas de contrainte mécanique, et n’ont pas de latence ou presque, ce qui leur permet de briller dans un domaine par rapport aux disques durs. La mémoire flash est le champion des iOPS, ce qui rend le SSD particulièrement véloce lorsqu’il s’agit d’aller chercher des informations éparses.

Les disques durs actuels sont en effet capables d’assurer des débits linéaires constants assez élevés, mais souffrent lors des opérations d’E/S classiques impliquant de multiples petits fichiers éparpillés.

Un SSD standard est capable de traiter à peu près 60 fois plus de ce type de requêtes en une seconde qu’un bon HDD.

Quant aux débits linéaires, un SSD là encore moyen est cinq à six fois plus rapide qu’un bon disque dur.

Au quotidien : c’est le jour et la nuit

Ces vitesses, vous les ressentirez au quotidien et vous en serez même émerveillé. L’amélioration apportée par la mémoire flash va bien au-delà des résultats de tests bruts.

Nous avons mesuré plusieurs valeurs sur deux portables identiques, l’un avec un SSD (EVO 850 Samsung), l’autre avec un HDD (Toshiba 1 To 5400 rpm, un standard » sur notebook).

Le premier boote plus vite : une grosse vingtaine de secondes pour le SSD contre plus de deux minutes pour le second (si on compte le moment à partir duquel le disque a effectivement fini de charger tous les fichiers, et pas uniquement le bureau de Windows).

Idem pour les lancements d’applications lourdes : Adobe Première se lance en moins de 20 secondes sur SSD, contre près de 50 s sur HDD ; Photoshop ne prend que 5 secondes à se lancer sur SSD contre plus de 20 sur le HDD.

Et c’est comme ça pour presque toutes les applications. Plus elles sont lourdes à lancer, plus la différence sera grande en faveur du SSD.

Pour les jeux vidéo, il est utile de préciser que la différence sera encore une fois sur les temps de chargement des séquences ; une fois les textures chargées en RAM et sur la mémoire de
la carte graphique, les performances seront identiques, au FPS près.

Le gain ne sera sensible que lorsque le jeu aura besoin de charger des textures ou des informations depuis le HDD/SSD, ce qui sera assez rare dès lors que votre PC aura assez de RAM et une carte graphique assez puissante (et riche en mémoire graphique).

La configuration idéale : SSD et HDD

Ce qui nous amène tout droit à la configuration idéale pour votre PC. Si vous avez un budget très généreux, vous pourrez vous passer complètement de disques mécaniques.

N’oubliez pas quand même que le SSD souffre encore d’un défaut majeur : il a une durée de vie limitée. Chaque cellule de mémoire a un nombre de cycles maximum.

Les fiches techniques parlent volontiers de TBW (Tera Bytes Written), soit la quantité maximale de données pouvant être transférées sur un SSD pendant toute sa durée de vie.

Pour les modèles destinés aux professionnels, on parle plutôt de DWPD (Drive Writes per Day), mais les deux notions sont interconnectées et le DWPD se calcule en utilisant des variables telles que le TBW, la capacité en Go et la période de garantie du SSD.

Attention toutefois à ne pas dramatiser à outrance. Depuis les premiers SSD, la technologie a beaucoup évolué et aujourd’hui des modèles commercialisés visent à rassurer le client sur leur durée de vie en proposant d’office une garantie de 5 ans.

Une configuration au bon rapport prix/performances consiste à installer l’OS sur un SSD de 1 To, et à utiliser un ou plusieurs HDD de plusieurs To pour stocker vos fichiers.

Si vous manipulez de gros fichiers régulièrement, comme de la photo, de la vidéo ou de l’audio, vous pourrez rajouter un second SSD plus généreux, autour de 2 To ou plus, afin de stocker vos catalogues et les fichiers de travail.

De cette manière, les programmes qui les manipuleront y accéderont très vite, les transféreront rapidement et les y écriront en export tout aussi vite. Une fois les travaux finis les résultats et les archives pourront être transférées sur des disques à plateau.